Recycler les dchets permet d'viter 5% des missions annuelles de CO2

Publish date: 2024-08-13


La filière française du recyclage des déchets d'emballages, des ferrailles, des papiers et cartons ou encore des plastiques, a permis d'éviter l'émission de 22,5 millions de tonnes de CO2 en 2014, selon une étude analysant le cycle de vie de ces filières publiée le 31 mai par Federec - la Fédération des entreprises du recyclage -, et l’Ademe. "C'est l'équivalent de l'ensemble du transport aérien français et de 20% des émissions du parc automobile", s'est félicité Jean-Philippe Carpentier, président de Federec, lors d'une conférence de presse. L'étude a consisté à mesurer l'impact environnemental (matière, énergie, émissions de CO2) de chaque étape du recyclage des déchets, de la collecte, au tri, jusqu'à leur transformation en nouvelle matière première, en incluant les phases de transports.

Economies d'énergie et de matières

L'essentiel de ces économies (76%) provient du recyclage des ferrailles, devant les métaux non ferreux comme l’aluminium et le cuivre (20%), qui représentent d'importants volumes de matières traitées. Le traitement des déchets pour produire des matières premières recyclées permet aussi d'économiser une quantité importante d'énergie par rapport à ce que nécessite l'extraction et la production de matière première vierge. Selon cette étude, 124 térawattheures d'énergie primaire ont ainsi pu être économisés, soit l'équivalent de la production d'environ 18 réacteurs nucléaires, ou encore 80% de la consommation électrique des foyers français.
Enfin, produire des matières recyclées permet d'économiser des matières premières. Ainsi, chaque année, la France recycle en ferrailles l'équivalent de 1.200 tour Eiffel ou de 300 porte-avions Charles de Gaulle. Autre illustration, pour la filière carton : la fabrication de ce matériau nécessite deux fois moins de fibres lorsque celles-ci sont recyclées.
"Avec cette étude, nous voulons montrer la contribution du recyclage" à la transition vers une économie bas carbone (moins émettrice de gaz à effet de serre), alors que la France veut diviser par quatre ses émissions de CO2 d'ici 2050 (par rapport au niveau de 1990), a expliqué Jean-Philippe Carpentier. Ces résultats doivent inciter à "renforcer la dynamique pour valoriser toujours plus de déchets en matière recyclées et incorporer plus de ces matières dans les produits", a renchéri Bruno Lechevin, président de l'Ademe.

Logiciel sur les performances du recyclage

Outre cette étude, Federec a mis au point un logiciel pour permettre à tous les acteurs de la filière de calculer les gains de leur activité en terme d'émissions de CO2 ou d'énergie. Il sera aussi à disposition, dès septembre, des collectivités pour qu'elles évaluent les performances liées au recyclage sur leur territoire.
Pour rappel, la France s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de recyclage dans les toutes prochaines années. La quantité de déchets non dangereux non inertes faisant l’objet d’une valorisation sous forme de matière doit atteindre 55% en 2020 et 65% en 2025 – alors que le taux global d’incorporation des matières premières de recyclage (MPR) dans l’industrie nationale était de 50% en 2014, selon le dernier bilan national  publié par l'Ademe. 70% des déchets du secteur du bâtiment et des travaux publics devront aussi être valorisés sous forme de matière en 2020. Il est aussi prévu d’étendre progressivement les consignes de tri à l’ensemble des emballages plastiques sur tout le territoire avant 2022, de réduire de 30% les quantités de déchets non dangereux non inertes admis en installation de stockage en 2020 par rapport à 2010 et de 50% en 2025 et de diminuer de 50% les quantités de produits manufacturés non recyclables mis sur le marché avant 2020.

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