un nouveau contrat de scurit intgre et un point (discret) sur les mesures du CIV
Le Premier ministre s’est rendu à Rennes ce 1er octobre 2021 pour signer un nouveau contrat de sécurité intégrée (CSI) entre l’État et les communes de Rennes et Saint-Jacques-de-la-Lande. Près d’un an après la signature du premier CSI à Toulouse (voir notre article du 9 octobre 2021), Jean Castex s’est réjoui de ce qu’il estime être "une dynamique puissante" autour de ces contrats, avec des élus qui seraient désormais convaincus après une phase initiale de "scepticisme". Après la signature de CSI à Dijon, Nantes, Clermont-Ferrand ou encore Arles, "il y en a une soixantaine dans les tuyaux", assure le Premier ministre. Son entourage parle même de près de 80 contrats en discussion qui pourraient être finalisés d’ici la fin de l’année, ainsi que d’une vingtaine d’autres contrats "envisagés".
Les bailleurs associés pour lutter contre les points de deal
Ces contrats de sécurité intégrée prévoient donc des "engagements réciproques" de la part de l’État et des villes signataires, en lien avec d’autres partenaires – associations et bailleurs sociaux notamment – pour renforcer les effectifs de sécurité et l’équipement en vidéo-surveillance et harmoniser les méthodes de travail. Jean Castex s’est félicité d’une hausse de 35%, depuis décembre 2016, des effectifs de police nationale affectés à la voie publique et à l’investigation à Rennes, ainsi que de créations de postes en matière de justice – parquet et justice de proximité. "Les municipalités de Rennes et de Saint-Jacques-de-la-Lande s’engagent à la hauteur de l’effort consenti par l’État en renforçant leur police municipale d’ici deux ans pour atteindre 40 effectifs supplémentaires et pour augmenter les zones vidéo-protégées par un doublement des caméras", a décrit le Premier ministre. Il a ajouté qu’une "convention particulière" associerait les bailleurs sociaux à la démarche, pour "sécuriser les parties communes des immeubles et lutter contre les points de deal".
Sur la lutte contre le trafic de drogue, définie comme "priorité majeure" du gouvernement, Jean Castex a fait le point sur les mesures déployées, dont l’amende forfaitaire délictuelle (AFD) pour consommation de stupéfiants expérimentée depuis septembre 2020 et ayant donné lieu à 104.000 infractions instruites. Deux autres expérimentations vont être lancées autour de ces AFD, sur les occupations de terrain et les occupations illicites des halls d’immeuble. "Il faut renverser la vapeur, ça ne va pas être simple, nous aurons besoin de tout, y compris de la prévention pour expliquer les méfaits sanitaires de la consommation de drogue, mais nous commençons à obtenir des résultats tangibles", selon le chef du gouvernement.
Bientôt un suivi quartier par quartier de la mise en œuvre des mesures du CIV
Le contrat de sécurité intégrée de Rennes comporte "un volet assez étayé en matière de prévention, notamment en milieu scolaire auprès des plus jeunes", selon l’entourage du Premier ministre. Ce dernier a lié, dans son discours, ce volet au renforcement du dispositif "écoles ouvertes" pendant les vacances scolaires, au déploiement des cités éducatives et à l’embauche de nouveaux "bataillons de la prévention". Cinq éducateurs spécialisés et cinq médiateurs sociaux seront ainsi recrutés pour les quartiers Villejean et Maurepas à Rennes. En France, "600 devraient être installés d’ici la fin de l’année et nous suivons scrupuleusement le respect de ce calendrier", promet Jean Castex.
Éclipsé par la conclusion du CSI, un troisième comité de suivi du Comité interministériel des villes (CIV) qui s’était tenu en janvier (voir notre article) a également eu lieu à Rennes ce jour. Une façon, est-il dit, d’associer les deux visages de la République que sont la "fermeté" et "l’intégration et l’ascenseur social". "Derrière la politique de la ville, il y a l’intégration républicaine", qui est pour Jean Castex "trop souvent en panne". Les "axes très ambitieux" du CIV sont destinés à répondre à cette panne et celui qui se définit comme "le Premier ministre de l’intendance" assure que les "conditions de mise en œuvre" de ces mesures sont suivies de près, "politique par politique, territoire par territoire". Selon son cabinet, le dispositif de suivi de l’application des mesures du CIV s’effectuera désormais quartier par quartier.
ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFoqK6Zoqm2pr7SZqynZZ6kwrexwK5knKeeqb%2BiwIydnGarlZjCs7XTnmSipqSatLOxxGacrWWlo3qxu8inq2acmaiws7HTZqquql2hsrR5zJ6qrqqVqHqlwYycoK8%3D