Les missions locales satisfaites du livre vert de la commission Hirsch
Le livre vert de la commission Hirsch sur la jeunesse, présenté le 7 juillet 2009, respecte les recommandations des missions locales. "Dans la feuille de route synthétique, la description du positionnement des missions locales a en effet été reprise", explique ainsi Pierrette Catel, chargée de mission au Conseil national des missions locales (CNML). Parmi les craintes des missions locales : se voir réduites à ne s'occuper que des jeunes en difficulté. "Cela nous aurait donné une image négative auprès du monde économique, détaille la chargée de mission du CNML. Alors qu'on se veut un service public ouvert à tout jeune." Le document de synthèse du livre vert positionne bien les missions locales "à la fois comme responsable de la prise en charge de tous les jeunes d'un territoire en difficulté d'insertion et comme pivot d'un réseau institutionnel avec le service public de l'orientation, le service public de l'emploi, les institutions judiciaires et les associations d'insertion". Autre crainte du CNML : voir les missions locales réduites au rang de cotraitants, voire sous-traitants du Pôle emploi. Le livre vert précise bien qu'il ne faut pas "faire des missions locales un simple auxiliaire du Pôle emploi". Les missions locales peuvent donc se sentir rassurées après avoir insisté sur ce point. Le 2 juillet 2009, soit quelques jours seulement avant la publication du livre vert, Bernard Perrut, président du CNML, avait envoyé un courrier à Martin Hirsch, lui demandant de prendre en compte "les principes qui définissent la place et le rôle que jouent les missions locales dans une politique nationale de la jeunesse et dans la politique de l'emploi des jeunes de notre pays". "Les missions locales doivent conserver l'essence même de leur spécificité, ce qui leur permet de s'adapter aux territoires, aux caractéristiques des jeunes et à l'évolution des politiques publiques de l'emploi", écrivait ainsi le député-maire de Villefranche-sur-Saône, insistant sur la nécessité de les laisser exister en tant que telles. "Ni simples auxiliaires du système éducatif, ni simples auxiliaires du Pôle emploi, les missions locales sont, et doivent rester, un acteur intermédiaire pour les jeunes sans qualification, entre la fin de la scolarité et leur autonomie dans l'emploi." Le CNML considère qu'il faut maintenant analyser en profondeur l'ensemble des mesures du livre vert. "Il faut qu'on le regarde de très près, assure Pierrette Catel. La question du financement des missions locales mérite réflexion, la question de l'autonomie financière des jeunes, avec le choix d'une dotation, alors que nous préconisions une allocation, doit aussi être analysée ; tout ceci fera l'objet d'un travail qui va nous occuper cet été et à la rentrée de septembre 2009." Mais le CNML est d'accord pour affirmer qu'un "mouvement" est en marche. "On s'intéresse enfin à la jeunesse et aux politiques publiques à mettre en place, explique la chargée de mission du CNML. Mais c'est à un moment particulièrement difficile et on ne peut pas se réjouir complètement, ce sont des décisions qui sont devenues plus que nécessaires ; on ne fait que rattraper le retard."
Emilie Zapalski
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