la qualit de l'air au centre des proccupations
Les transporteurs publics sont à la fête ! Dans le cadre de la Semaine européenne de la mobilité se tient le 16 septembre une Journée du transport public, qui met en avant les actions d'une centaine de collectivités et de leurs exploitants dans les réseaux de transports régionaux, urbains et interurbains. Gratuité ou pass à 1 euro dans les villes participantes, découverte ailleurs de bus électriques, de services d'autopartage, de location de vélos ou de mise à disposition de presse à bord des bus (à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze), visite d'un dépôt de tramway ou d'un centre de maintenance…
"Cette opération d'envergure nationale n'est bien sûr pas nouvelle mais les efforts ne valent que dans la durée et communiquer sur les réseaux donne toujours à d'autres de bonnes idées", assure Frédéric Baverez, président du GIE Objectif transport public, qui organise l'événement. Onze réseaux de transports régionaux y participent, avec pour certains des offres promotionnelles importantes sur leurs TER et cars, notamment en lien avec les Journées européennes du patrimoine qui se tiennent en même temps (offres pour se rendre sur les sites patrimoniaux).
De nouveaux services
Des villes et agglomérations profitent aussi de l'occasion pour présenter de nouveaux services. A Niort (Deux-Sèvres), c'est la mise en place de la gratuité sur la totalité du réseau de bus de la communauté d'agglomération (voir notre article dans l'édition du 1er septembre 2017). A Annemasse (Haute-Savoie), le lancement d'une appli de billettique. Et à Toulon (Var), la refonte du site internet d’information sur les transports en bus et bateau-bus - le premier du genre à être "map centric", c'est à dire conçu autour de la cartographie et des besoins des voyageurs (voir ce site).
Une autre nouveauté est dévoilée à l'occasion de cette journée par l'association de surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France (Airparif), partenaire de l'opération : "Nous lançons un outil interactif qui permet de sensibiliser chaque Francilien sur la quantité de polluants qu’il émet au cours d’un trajet", indique son directeur Frédéric Bouvier. Ce calculateur compare six modes de déplacements - voitures, bus, ferrés, deux roues motorisées, vélo et piéton - en fonction du type de trajet, du moyen de transport choisi et de la distance effectuée. "L'outil complète bien les calculateurs déjà existants, plus orientés sur la seule mesure des émissions de CO2", complète Frédéric Bouvier.
La qualité de l'air, thème de l'année
La lutte contre la pollution de l'air est le thème de cette nouvelle édition. "Instauration de zones 30, déploiement des vignettes Crit’AIR, développement de parking-relais et levier de la dépénalisation du stationnement à activer : les collectivités ont des outils à disposition pour contribuer à améliorer la qualité de l'air. Espérons que cette journée les aide à se mobiliser et à prendre des décisions qui ne sont pas toujours faciles", aspire Jean-Luc Rigaut, maire de la nouvelle commune d’Annecy (Haute-Savoie) et vice-président du Groupement des autorités responsables de transport (Gart).
Dans les transports urbains et interurbains, l'obsession des gestionnaires de flottes de bus et de cars reste la sortie du diesel. La loi sur la transition énergétique dicte un retrait progressif des bus diesel dans les flottes des collectivités. "Les objectifs de renouvellement des flottes fixés par le décret bus propres sont ambitieux", souligne Thierry Mallet, président de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP). Sont-ils possibles à atteindre ? "La première obligation d'acquérir 50% de véhicules à faibles émissions lors d'un renouvellement de flotte tombe en 2020, c'est-à-dire demain !", presse-t-il. La mesure, qui avait à l'époque fait l’objet d’un long bras de fer entre le ministère de l'Environnement et les autorités organisatrices de la mobilité (voir notre article dans l'édition du 13 janvier 2017), devrait revenir sur le tapis lors des assises de la mobilité du 19 septembre prochain.
Verdir les flottes
"Le financement de cette transition énergétique, de cette bascule vers des bus propres, pose question. Les initiatives et expérimentations foisonnent, ville par ville et en format dispersé. Pour les bus, la mue énergétique sera peut-être faisable, pour les cars ce sera plus difficile", ajoute Thierry Mallet. Selon une enquête de son syndicat professionnel UTP, sur un échantillon de 16.500 bus le gazole est utilisé dans deux tiers des cas, avec 10% du parc converti à la norme Euro VI (voir notre article dans l'édition du 19 décembre 2016). "Si on veut être prêt en 2020, il est temps d'accélérer les choses", conclut-il.
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