Chemins & Paysages (Ministre)

Publish date: 2024-08-25


Les chemins et, tout spécialement, ceux qui sont qualifiés juridiquement de "chemins ruraux", forment un patrimoine dont les racines remontent à des usages anciens, mais dont le maintien, en dépit de la reconnaissance de la liberté de circuler, est largement remis en cause à l’heure actuelle dans nombre de communes.

Les traditionnels usages d’ordre social et économique dont ils ont été le support (desserte des riverains, accès aux exploitations agricoles et forestières, déplacements de proximité d’une commune à l’autre) ne suffisent plus nécessairement pour justifier leur entretien par leurs gestionnaires ou propriétaires. On constate alors la déstructuration des réseaux de chemins et leurs captations par des riverains ou exploitants.

Et, pourtant, parallèlement à cette évolution, les chemins sont devenus une donnée structurante de toute politique d’aménagement du territoire et de tourisme. En effet, les pratiques sociales ont été renouvelées par le développement de la randonnée sous l’impulsion entre autre, du Comité National des Sentiers de Grande Randonnée créé en 1947. Par ailleurs, l’engagement des pouvoirs publics pour répondre à la demande sociale a fini par se concrétiser avec l’institutionnalisation par la loi du 22 juillet 1983 du Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR). Et, aujourd’hui, sans parler des risques et dangers qui leur sont liés, les conflits d’usages ou d’activités se complexifient, mettant en jeu non seulement les ruraux entre eux, mais aussi les ruraux et les citadins ou les citadins entre eux.

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